Il est tard, très tard. La maisonnée est silencieuse. Ses âmes dorment. Moi, je reste éveillée, insomniaque depuis quelques temps, je redeviens cette compagne de la nuit que j’ai si souvent été, je l’accompagne tout au long de ses heures comme je l’ai si souvent fais. Mais mes pensées sont ô combien différentes !. Je tente de t'imaginer grandir à l’intérieur de moi et je t'envoie une prière:
faut que tu grandisses, que tu t’accroches, que tu pousses parce que tu es la moitié de l' homme que je chéris, il faut que tu comprennes que tu es l’Amour et rien d’autre que cela, que plus tu pousses plus tes cellules d’amour se divisent, se multiplient exactement comme mon amour pour ton père, plus le temps passe plus il s’accroît, s’agrandit, se multiplie. Vis mon bébé parce que lorsque l’on est issu d’un tel sentiment on est déjà béni, touché par la grâce.