J’ai volé un instant de toi à ton insu. Lorsque par je ne sais par quel hasard mon regard s’est posé sur ta silhouette lointaine, je t'ai observé. Je n’arrivais pas à détacher mes yeux des tiens. Il y avait un décalage entre leur fragilité et la dureté de ton aspect. Je suis presque devenue sourde au sons du monde extérieur et je n’entendais que les sourds battements de mon cœur qui se surprenait d’être affolé. Allait-il se voir infligé d’un peut-être avorté ? Mais je ne pensais pas au peut-être. Je te regardais, je captais les ondes de ton charme en secret comme un plaisir solitaire, égoïste. Pourtant tes départs me laissaient déjà seule et sans justifications. Où était le sens lorsque tu partais ? Tu ne me laissais rien entrevoir, tu me paraissais si lointain, sans doute tu me semblais déjà à l’époque intouchable, si parfait, si beau. Tu traversais les autres entouré d’un silence noble et reposant. Aujourd’hui tu es à mes côtés et par je ne sais quel miracle il semblerait que tu m’aimes un peu… Ton cœur bat un peu pour moi, je suis dans tes pensées…. Le mien et les miennes te sont entièrement voués. On ne peut décrire l’immensité, je ne peux donc te décrire mon amour. Je le résumerai par ces mots tout usés : je t'aime.