Lorsque je vous écris, je vous vouvoie, monsieur. Cela vous paraît étrange? Pourtant vous savez aussi bien que moi que l’on vouvoie les Dieux, la grandeur en général, tout ce qui nous éblouis, tout ce qui nous dépasse, tout ce que l’on admire, tout ce que l’on respecte. Je vous admire, je vous respecte, je vous prie. Vous tutoyer dans mes conversations écrites serait comme vous traiter en égal or vous ne l’êtes pas, vous êtes au-dessus de moi, vous êtes cet être vers lequel je lève les yeux. Le tournesol ne peut pas tutoyer décemment le soleil. Le végétal a besoin de l’Astre pour vivre, l’Astre n’a pas besoin du végétal pour briller. J’ai encore tellement de choses à vous dire... Prêtez-moi une oreille attentive longtemps encore... Je vous aime.