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L'absente... pourquoi? Parce que jamais là, toujours en vadrouille quelque part dans sa tête, parce que quand j'écris je descends du monde et de sa lassante rotation, je descends du manège infernal, je m'absente, je ferme, je m'éclipse, je m'invisibilise... J'ai utilisé l'écriture comme une catharsis, une thérapie, quelque chose qui me maintienne debout. Rien d'exceptionnel, une petite vie avec des petits problèmes, des souffrances comme il y en a tant d'autres mais voilà j'ai ressorti mon vieux cahier sur lequel j'écris depuis toujours et je vous le livre. Soyez indulgent, il n'y a rien de littéraire, il n'y a pas de talent, juste quelques écrits sur mes souffrances passées et actuelles. J'utilise le pronom personnel "elle" simplement pour ménager ma pudeur... elle c'est la gosse que j'étais au milieu d'une enfance poissée de solitude, c'est l'adolescente écorchée et c'est la femme que je suis. Des flash back et du maintenant, rien de construit, juste des coups de blues, des coups de sang, des coups de gueule et des moments d'amour puisqu'il y a "Vous" ou Eric, l'empêcheur de tourner en rond à qui je dédie nombre de mes lettres, mon lui, mon il, mon mari aujourd'hui, un homme que je vouvoie dans mes écrits parceque, tournesol, il est mon soleil. Merci de me lire....

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15 septembre 2005 4 15 /09 /septembre /2005 00:00

Les soirs de fatigue elle imaginait des lèvres ourlées, des lèvres qui l’hypnotiseraient par leurs gracieux mouvements, des lèvres d’où sortiraient des mots magiques qui mis bout à bout formeraient des récits de voyages. « Racontez-moi, leur supplierait-elle en silence, racontez-moi le sifflet des trains, la sirène des paquebots, l’hublot des avions, les annonces de départs, les mouchoirs, les déchirements, le brouhaha, le dernier baiser, la dernière étreinte, celle qui vaut toutes les autres, le premier espoir. Racontez-moi la dernière cigarette que l’on fume avant le coup de sifflet, avant la grande aventure . Racontez-moi l’immensité et le secret de l’invisible. Je ne supporte plus toutes ces cages, ces couloirs, ces compartiments, ces comportements, ces idées étroites, ces petits sentiments frileux et économes … ». Avec « le fil des jours comme unique voyage » comme disait un Certain elle traînait ses valises sous ses yeux sans que personne daignât les lui porter un peu. Elle avait le cœur presque en état d’urgence et personne pour entendre ou voir sa sirène, son girophare. Il fallait dompter cette féroce rancune qui rugissait encore dans la cage de son enfance si elle ne voulait pas finir dévorée.

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