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L'absente... pourquoi? Parce que jamais là, toujours en vadrouille quelque part dans sa tête, parce que quand j'écris je descends du monde et de sa lassante rotation, je descends du manège infernal, je m'absente, je ferme, je m'éclipse, je m'invisibilise... J'ai utilisé l'écriture comme une catharsis, une thérapie, quelque chose qui me maintienne debout. Rien d'exceptionnel, une petite vie avec des petits problèmes, des souffrances comme il y en a tant d'autres mais voilà j'ai ressorti mon vieux cahier sur lequel j'écris depuis toujours et je vous le livre. Soyez indulgent, il n'y a rien de littéraire, il n'y a pas de talent, juste quelques écrits sur mes souffrances passées et actuelles. J'utilise le pronom personnel "elle" simplement pour ménager ma pudeur... elle c'est la gosse que j'étais au milieu d'une enfance poissée de solitude, c'est l'adolescente écorchée et c'est la femme que je suis. Des flash back et du maintenant, rien de construit, juste des coups de blues, des coups de sang, des coups de gueule et des moments d'amour puisqu'il y a "Vous" ou Eric, l'empêcheur de tourner en rond à qui je dédie nombre de mes lettres, mon lui, mon il, mon mari aujourd'hui, un homme que je vouvoie dans mes écrits parceque, tournesol, il est mon soleil. Merci de me lire....

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15 septembre 2005 4 15 /09 /septembre /2005 00:00

Elle ne se sentait, dans cet état, digne de personne. Elle puait le louche, l’échec. En cet instant précis elle se sentait comme un vieux papier peint aux motifs incertains.
Elle avait tellement hurlé avant… Hurlé contre leurs manières, contre leur façon d’aimer, contre leur vie sédentaire. Ils l’abandonnaient régulièrement sans s’en rendre compte, la laissant dans une solitude sans borne, elle devenait muette, elle n’était plus qu’un œsophage, elle avalait en silence des pages et des pages, elle avalait pour combler le vide, oublier qu’ils leurs étaient plus vital d’attacher des petits bouts de ficelles que d’attacher de l’importance à la petite dernière qui de toute façon avait de plus en plus mauvais caractère… Elle bouffait pour se punir d’être là, de vivre, de respirer, cela devait être de sa faute si personne ne lui accordait de temps, s’ils travaillaient autant… Elle n’était pas intéressante et en plus il fallait la nourrir… C’est nous qui nous construisons en dépit de tout et de tous, ne jamais laisser aux autres la faculté de vous avoir détruit ou fait à leur image. Tant que cette lutte là n’aura pas été mené à bien elle considérera qu’ils auront gagné. Lorsqu’elle relisait toutes ses pages, elle pensait avoir fait plusieurs guerres, derrière sa fragilité il y avait une femme, une vraie, celle qui sait de quoi elle parle, celle qui connaît pas mal de choses… Elle ne crèvera jamais et elle arrivera coûte que coûte à ce qu’elle voulait, à ce qui lui était du.

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