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L'absente... pourquoi? Parce que jamais là, toujours en vadrouille quelque part dans sa tête, parce que quand j'écris je descends du monde et de sa lassante rotation, je descends du manège infernal, je m'absente, je ferme, je m'éclipse, je m'invisibilise... J'ai utilisé l'écriture comme une catharsis, une thérapie, quelque chose qui me maintienne debout. Rien d'exceptionnel, une petite vie avec des petits problèmes, des souffrances comme il y en a tant d'autres mais voilà j'ai ressorti mon vieux cahier sur lequel j'écris depuis toujours et je vous le livre. Soyez indulgent, il n'y a rien de littéraire, il n'y a pas de talent, juste quelques écrits sur mes souffrances passées et actuelles. J'utilise le pronom personnel "elle" simplement pour ménager ma pudeur... elle c'est la gosse que j'étais au milieu d'une enfance poissée de solitude, c'est l'adolescente écorchée et c'est la femme que je suis. Des flash back et du maintenant, rien de construit, juste des coups de blues, des coups de sang, des coups de gueule et des moments d'amour puisqu'il y a "Vous" ou Eric, l'empêcheur de tourner en rond à qui je dédie nombre de mes lettres, mon lui, mon il, mon mari aujourd'hui, un homme que je vouvoie dans mes écrits parceque, tournesol, il est mon soleil. Merci de me lire....

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14 septembre 2005 3 14 /09 /septembre /2005 00:00

Elle puait le renfermé, elle craignait maintenant les courants d’air, elle avait entouré son cœur d’une grosse écharpe de laine. Elle avait parfois ce regard méchant des chiens apeurés, tout le monde d’ailleurs au lieu de la peur n’y voyait que de la méchanceté. Elle n’était qu’une gosse terrorisée. Elle avait une insuffisance veineuse : pas assez de sang ou pas assez de veine. Elle se souvenait… Il faisait tellement froid ce jour-là… et puis une chaleur fulgurante comme quand on trouve la solution du problème ; aujourd’hui elle était blême, il n’y avait plus rien au fond de ses yeux et le froid rancunier l’attaquait comme pour se venger de ce fameux décembre où elle lui avait rit au nez. Partis comme venus c’est à l’oubli que ses mots furent vendus, déclarations sincères jetées dans les fougères. Elle eut l’espoir naïf d’un souvenir, même vague, d’une image, même floue mais elle n’entendait que l’interminable résonance d’une pierre au fond d’un puits noir… Sous son long manteau, les deux mains engoncées dans les poches, elle marchait au hasard des rues boueuses d’une neige salies par des milliers de pas pressés de retrouver la chaleur de leur foyer, de leur « moitié », de leur famille. Elle, sous le scintillement des guirlandes elle venait de cesser de croire au Père Noël. Salauds, sales cons…

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