Aux derniers baisers. Aux prochaines retrouvailles. Aux déchirements des mains qui se défont. Aux mouchoirs toujours bien repassés qui sortent de leur poche pour un ultime au revoir. Malédiction de l’émigration. Arraché au ventre de sa mère, arraché à son pays, voilà mon père. Ses valises il ne les a jamais vraiment défaites, il les porte encore sous les yeux. Elle, elle les a eu en héritage ses yeux, un regard parfois aux aboies, un regard souvent en pétard ou lorsqu’il se pose sur toi vaut mieux que tu files dard dard. Cette calabraise-la au cœur de braises tu peux t’y réchauffer comme tu peux t’y brûler, fais gaffe, c’est pas du sang qui coule dans ses veines c’est de la lave …