De mes yeux jaillisent les larmes, comme un énorme torrent en furie elles roulent bouillonnantes sur mes joues. La vérité vient de m'apparaître pure et limpide, elle m'a touchée en plein coeur et je pleure du bonheur d'enfin la détenir. J'avais de l'énergie mais elle était éparpillée, comme le feu d'artifice elle partait en vrille , vitesse fulminante, explosion et desespérantes retombées de cendres... Tout était voilé par le mensonge, le désir inconscient de vouloir y croire, de boire à cette source souillée par des tas de mauvaises excuses et de névroses en pagailles. Je verse des larmes comme on pose d'énormes fardeaux; elles sont lourdes mes larmes, elles me vident mais ne sont plus vides, elles ne tombent plus dans le vide, elles tombent et me libère. La seconde qui passe n'est plus une lutte pour envisager l'autre seconde. De par ma propre volonté, de par ma propre force j'ai décidé de vivre, je me suis accouchée....